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Les médicaments anti-reflux: pas de bonbon!

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Peu de gens savent que les médicaments anti-acides ne sont pas conçus pour être pris à long terme, sauf dans de rares conditions très précises.


Les inhibiteurs de la pompe à protons sont l’un des médicaments permettant de diminuer l’acidité gastrique et de soulager les symptômes du reflux gastro-oesophagien. Ils font partie des médicaments les plus prescrits au Canada, et même en Amérique. En 2012, ils ont été prescrits plus de 11 millions de fois à travers le pays . En 2017, les régimes publics d’assurance médicaments ont dépensé 198,2 millions de dollars en inhibiteurs de la pompe à protons au Canada, les classant au septième rang des dépenses de ces régimes (Institut canadien d’information sur la santé, 2017).


Les catégories de médicaments anti-reflux 

(1)    Les anti-acides en vente libre : comme une barrière protectrice pour prévenir le reflux gastro- œsophagien et protéger localement la muqueuse œsophagienne du reflux. Ces médicaments d’automédication sont conçus pour le reflux ponctuel et modéré.

(2)    Les antihistaminiques H2 agissent directement sur l’histamine en l’empêchant d’aller activer les cellules de la paroi de l’estomac qui sécrètent de l’acide chlorhydrique, responsables de la sécrétion gastrique. Le traitement du reflux gastrique par anti-H2 agit de manière globale durant 8 heures et avec une intensité modérée.

(3)    Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) agissent directement sur l’enzyme responsable de la sécrétion de l’acide gastrique (la pompe à protons) afin d’en empêcher la production. Ce sont ‘les médicaments finissant en ole (oméprazole, pantoprazole, lansoprazole, rabéprazole, ésoméprazole). Ils sont plus puissants et efficaces que les anti-h2. Ils soulagent rapidement les symptômes et ont une durée d’action prolongée (18 à 24h). On les utilise surtout lors de RGO avec complications, de lésions gastroduodénales dues aux AINS et chez la population à risque d’ulcère gastroduodénal, ou prenant de l’aspirine (entrophen) pour prévenir les infarctus, ou pour éradiquer la bactérie Helicobacter pylori.


Le moins longtemps possible

S’il y a une réelle inflammation comme dans le cas d’oesophagite, le traitement à court terme est certainement indiqué. Quand les symptômes ont disparu, généralement entre 4 à 8 semaines,  le médicament peut être cessé. A court terme, ces médicaments remplissent très bien leur rôle. Le problème c’est qu’ils sont prescrits à outrance, et pour beaucoup trop longtemps. Les effets néfastes de ces médicaments utilisés à long terme sont connus depuis longtemps.


Risques de la prise d'anti-acides à long terme

En plus de créer un milieu peu acide qui empêche l'absorption de plusieurs vitamines et minéraux (tels le magnésium et les vitamines du complexe B), il y a une multitude d'études qui démontrent leurs risques à long terme. Au cas ou votre professionnel de la santé ne vous en aurait pas informé, voici quelques effets secondaires et impacts à long terme sur la santé :

·        augmentation de 20 à 50% du risque de développer une insuffisance rénale chronique.

·        Augmentation de 30-40% du le risque de développer une démence et en particulier la

·        maladie d'Alzheimer.

·        augmentation du risque de fractures osseuses et ostéoporose, chez les personnes traitées aux IPP pendant un an ou plus

·        augmentation du risque d’infarctus du myocarde, principalement chez les patients à risque  

·        Augmentation du risque d’infection bactérienne, (notamment Clostridium  difficile, Salmonella et Campylobacter), du syndrome du côlon irritable et de la colite, en favorisant la perméabilité intestinale.


Les IPP au-delàa de 3 mois favorisent la prolifération d’une flore bactérienne digestive malsaine.  Ceci serait dû au fait que l’acidité en soi joue un rôle  dans la défense antimicrobienne de notre système digestive, donc sa suppression à long terme entraînerait des conséquences à ce niveau.

·        augmentation du risque de pneumonie : un reflux artificiellement traité ne soignant pas la cause, il est logique que la dysphagie, les aspirations courantes surtout chez les aînés prédisposent ces derniers aux pneumonies.

·        Deux fois plus de chances de développer le cancer de l’estomac et du pancréas au cours des 7 ou 8 années suivantes, chez les personnes prenant des IPP à cause de la présence d’Hélicobacter Pylori.

·        Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tueraient en moyenne 4,5 % des individus qui en consomment.


Morale de l’histoire?

Quand on vous tend ce petit papier blanc, on ne vous dit pas toute l’histoire...ça serait trop compliqué et cela nuirait à votre ''adhésion au traitement''. La recette miracle n’existe pas. Si vous voulez une belle vie, il vous faut de belles habitudes. Chez Nutri-Génial, nous vous proposons d'opter pour le chemin le moins fréquenté, plein de récompenses. Car les changements d’habitudes ont l’avantage de non seulement améliorer vos symptômes digestifs, mais toute une panoplie d’autres problèmes de santé.


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Sources :

C Bourne B Charpiat N Charhon Effets indésirables émergents des inhibiteurs de la pompe à protons. Presse Med 2013.

Benjamin Lazarus, MBBS1,2; Yuan Chen, MS1; Francis P. Wilson, MD, MS3; et al (2016)Proton Pump Inhibitor Use and the Risk of Chronic Kidney Disease. JAMA Intern Med. 2016.

Willy Gomm; Klaus von Holt, MD; Friederike Thomé; et al. Association of Proton Pump Inhibitors With Risk of Dementia. JAMA Neurol. 2016.

Shah NH, LePendu P, Bauer-Mehren A, Ghebremariam YT et al. Proton Pump Inhibitor Usage and the Risk of Myocardial Infarction in the General Population. PLoS ONE, 2015.

Haenisch, B., Holt, von, K., Wiese, B., Prokein, J., Lange, C., Ernst, A., et al. Risk of dementia in elderly patients with the use of proton pump inhibitors. European Archives of Psychiatry and Clinical Neuroscience, 2015.

Ka Shing Cheung, Esther W Chan, Angel Y S Wong, Lijia Chen, Ian C K Wong, Wai Keung Leung. Long-term proton pump inhibitors and risk of gastric cancer development after treatment for Helicobacter pylori: a population-based study. Gut. 2017 Oct.

Daniel E. Freedberg, Benjamin Lebwohl, and Julian A. Abrams. The impact of proton pump inhibitors on the human gastrointestinal microbiome. Clin Lab Med. 2014 Dec.

Michael F. Vaezi, Yu-Xiao Yang, Colin W. Howden et al. Complications

of Proton Pump Inhibitor Therapy. Gastroenterology, 2017, Volume

153, Issue 1, Pages 35–48.


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