L’énergie est utilisée pour alimenter toutes les fonctions du corps. Une calorie est une unité de mesure pour quantifier l’énergie. L'apport énergétique provient des aliments et des boissons consommés. Le corps utilise ensuite de l'énergie pour accomplir des processus essentiels tels que digestion, respiration, fonction cérébrale et maintien d'une température corporelle normale. L'énergie brûlée au cours de ces processus essentiels est appelée métabolisme au repos. L’utilisation de la calorimétrie indirecte est considérée comme la méthode de référence pour déterminer le métabolisme au repos. Cependant, comme cette méthode est coûteuse et généralement indisponibles dans les établissements de santé, les équations de prévision énergétique sont fréquemment utilisées plutôt que la calorimétrie. Pour déterminer la dépense énergétique totale, le métabolisme de base est généralement multiplié par un facteur d’activité physique. C'est une estimation très approximative...
La génétique peut jouer contre vous
Il a été démontré que le surpoids et l’obésité ont des conséquences négatives sur la santé, le système reproducteur et par conséquent la fertilité féminine et masculine. Consommer moins d’énergie et/ou dépenser plus d’énergie peut entraîner une perte de poids. Cependant, des études ont montré que la détermination des besoins énergétiques d’un client grâce à les équations de prédiction sont souvent inexactes, car le métabolisme de base varie considérablement d'une personne à l'autre. Cette variabilité interindividuelle peut être causée par des différences de masse musculaire mais également des facteurs génétiques.
Une protéine présente dans les mitochondries de la graisse brune
Les recherches actuelles montrent que les SNP du gène UCP1 ont un impact significatif sur les variations du métabolisme basal. La protéine de découplage 1, ou UCP1, se trouve dans les mitochondries du tissu adipeux brun. Il appartient à une famille de protéines porteuses d'anions mitochondriales et est impliqué dans les processus métaboliques qui créent de l’énergie puis la libèrent sous forme de chaleur.
Résultat, le gène UCP1 est important en raison de son rôle dans la thermogenèse (le processus de régulant la température corporelle normale) et a un impact sur le métabolisme.
La recherche montre que les individus porteurs des variantes GG ou GA ont tendance à avoir un métabolisme de base inférieur à ceux des individus porteurs du variant AA. Ils doivent donc consommer moins d’énergie pour maintenir des fonctions corporelles régulières et un poids santé.
Dans une étude publiée dans l'International Journal of Obesity, les gènes de 82 femmes en bonne santé ont été étudiées. Les chercheurs ont constaté que le métabolisme des individus qui porteur d'un allèle G était significativement plus faible (p < 0,01) que ceux qui possédaient le génotype AA. Plus précisément, leur métabolisme était d'environ 130 à 160 calories de moins que ceux qui ne possédaient pas de variante à risque. Ils ont également trouvé que les porteurs de l'allèle G avaient réprimé l'activité du système nerveux sympathique, ce qui est lié à une diminution de l'activité du tissu adipeux brun. Lorsque l’activité du tissu adipeux brun est faible, moins de calories sont brulées.
De plus, chez les individus porteurs du génotype GG, le pourcentage d'apport énergétique provenant de
la graisse était significativement plus faible (p < 0,01) que les autres génotypes. Ainsi, à partir de ces résultats, ils ont pu démontrer que les porteurs de l'allèle G du gène UCP1 ont un métabolisme inférieur que les individus porteurs de génotypes AA .
En conclusion
Vous avez peut-être déjà consulté une nutritionniste, ou tenté d'établir votre besoin énergétique à partir de votre poids et de votre taille, et facteur d'activité physique? Ceci ne vous permet pas de savoir si vous faites partie de ces personnes au métabolisme lent ou non. Votre évaluation de vos besoins énergétiques ést-elle appropriée? Représente t-elle votre constitution génétique? Si vous perdez difficilement du poids, le fait de surestimer vos besoins énergétiques pourrait expliquer en partie. Vos besoins énergétiques doivent être ajustés en conséquence de votre profil génétique.
Références:
Nagai N et al. UCP1 genetic polymorphism (-3826A/G) diminishes resting energy expenditure and thermoregulatory sympathetic nervous system activity in young females. Int J Obesity. 2011;35:1050-5.